Le Shtandart est menacé d'expulsion pour « raisons diplomatiques ».
De nombreuses calomnies ont été diffusées à son propos par un groupuscule de militants.
Aidez-nous à sauver le navire !
J'ai été membre de l'équipage du Shtandart à de nombreuses reprises depuis 2019. Notamment à Brest en 2024.
Ce site web est une initiative personnelle et n'engage donc que moi.
Le Shtandart est la réplique du voilier éponyme du XVIIIe siècle.
Pour plus d'informations sur le navire, consultez cette page wikipedia.
En quelques mots : le Shtandart est un trois mâts à trois étages de voiles carrées, haut de 33m, mesurant 34m de long pour 7m de large, pesant plus de 220 tonnes et dont le tirant d'eau est de 3m.Il a été fabriqué de 1994 à 1999 à Saint-Pétersbourg, par des étudiants de l'école d'architecture navale et des amateurs, emmenés la personne qui en est encore aujourd'hui le capitaine.
C'est un voilier-école dont la vocation est d'enseigner la navigation traditionnelle par l'organisation de stages en mer.
Et ça fait plus de vingt ans qu'il navigue autour de l'Europe ! Il a émerveillé des milliers de stagiaires et a été invité à des centaines de festivals !
Pourtant, aujourd'hui, le Shtandart est la cible d'une campagne de harcèlement qui menace son existence.
En février 2022, lorsque l'armée Russe déclenche son incursion en Ukraine, le Shtandart est en Méditerranée. Alors qu'il stationne à Corfou, la montée d'un fort sentiment anti-russe en Grèce l'incite à rejoindre le Sud de la France, où il doit participer au festival Escale à Sète à la mi-avril.
C'est en chemin que les ennuis sérieux commencent :
Des sanctions contre la Russie sont décidées par le conseil européen en 2014, pour « limiter l'accès aux marchés de capitaux européens pour les institutions étatiques financières russes, imposer un embargo sur le commerce des armes, établir une interdiction à l'export des marchandises à usage potentiellement militaire et restreindre l'accès de la Russie aux technologies sensibles particulièrement dans le domaine pétrochimique. » (déclaration officielle en anglais).
Fin février 2022, après le début de l'invasion de l'Ukraine et surtout la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des régions de Donetsk et Luhansk, les sanctions sont étoffées pour rompre les liens économiques avec ces régions annexées et pour cibler également le secteur des transports.
En avril 2022, elles sont encore étendues pour interdire aux navires russe d'accoster : « It shall be prohibited to provide access after 16 April 2022 to ports in the territory of the Union to any vessel registered under the flag of Russia. » (suivit d'une généreuse liste d'exceptions pour les navires transportant des hydrocarbures, des métaux, des produits chimiques, des produits agricoles, du minerai…) [texte au 13 avril 2022]
Le Shtandart, qui n'est pas retourné en Russie depuis presque 15 ans et qui n'a aucun lien avec le régime du Kremlin, est donc concerné par ces sanctions car il transporte des stagiaires amateurs plutôt que du gaz ou de l'uranium ?
Interdire le Shtandart, est-ce peser sur l'industrie du transport en Russie ? Bien sûr que non. C'est pourquoi les autorités françaises ont finalement fait savoir dès janvier 2023 que le Shtandart, en tant que réplique historique, n'était pas concerné par ces sanctions. Une situation similaire prévalait également en Espagne.
Les choses auraient dû en rester là, mais c'était compter sans…
Depuis 2022 un blogeur désœuvré a profité des sanctions pour attaquer le navire, qu'il ne connaît pas, et son équipage qu'il ne connaît pas non plus.
Il a commencé par exiger le retrait du pavillon Russe. Mais alors que le Shtandart est désormais immatriculé aux Iles Cooks, il attaque de plus belle, calomniant et menaçant le navire, son capitaine et tous ceux qui les soutiennent : élus, directeurs de ports, présidents d'associations, préfets, directeur du secrétariat général à la mer…
Il n'épargne pas non plus les membres de l'équipage, notamment les Ukrainien(ne)s, qui sont traînés dans la boue et traités de « collabos ».
Par des manipulations et des mensonges permanents, il a réussi à faire croire qu'il y a une véritable polémique.
Faut-il voir également sa main dans l'amendement de juin 2024, qui agrémente le texte des sanctions d'une note de la plus haute importance stratégique : « including replicas of historical ships » ?
Qui est-il et quelles sont ses motivations ?
Les ports et les festivals sont désormais inaccessibles. En conséquence, les finances du navire sont épuisées.
Si nous ne réagissons pas rapidement le Shtandart et le merveilleux projet qu'il porte seront perdus.
Tout d'abord, il est important de répondre aux calomnies.
Ensuite, il ne faut pas hésiter à manifester notre soutien, sur les réseaux sociaux mais aussi en écrivant aux élus en France et au parlement européen.
Si vous connaissez le navire, pour avoir fait partie de son équipage ou pour l'avoir visité, expliquez sa mission aux élus.
Faites savoir que vous connaissez et appréciez le Shtandart !
Expliquez aux élus que ce navire n'a pas d'autre mission que de favoriser l'entente et la coopération, faire se rencontrer des gens de bonne volonté, et transmettre la culture maritime !
Demandez aux élus s'il est normal d'interdire un navire qui navigue en Europe depuis 25 ans, qui n'a pas été en Russie depuis 15 ans, qui n'a causé aucun tort mais est au contraire apprécié de tous, sous prétexte qu'il a été construit à Saint-Pétersbourg il y a 25 ans ?
Faites part de votre inquiétude devant la débauche de moyens pris à l'encontre d'un petit voilier en bois de 30 mètres auquel on ne reproche que d'avoir été fabriqué à Saint-Pétersbourg par des jeunes russes enthousiasmés par l'ouverture vers l'occident.
Demandez-leur s'il faut aussi interdire aux libraires de vendre des livres de Tolstoï ou Dostoïevsky, aux musiciens de jouer Tchaikovsky ?
Les gendarmes nous confient qu'ils ne comprennent pas pourquoi on leur demande de nous harceler sans cesse, le préfet lui même n'a pas d'autres explications que celle d'appliquer le règlement, alors demandez aussi à vos élus pourquoi, et par qui au juste, a été ajouté aux textes des sanctions la mention explicite des navires historiques qui ne concerne que le Shtandart ?
Voici par exemple la page qui vous permettra de trouver votre député européen.
Signez notre pétition au parlement européen pour que les répliques historiques sans lien avec le régime du Kremlin soient exclues des sanctions !